30 mars 2012

Pourquoi je photographie

Pourquoi je photographie

Au lancement de mon Blog sur le cyberspace, j’ai essayée d’expliquer, a moi-même, en écrivant, la raison de ce besoin intensif d’écrire certaines de mes fantaisies, mes imaginations,  quelques visions, des peines et des instants de bonheurs.

Aujourd’hui ou le virus de la photographie m’a frappé, ou le click de mon appareille est mon deuxième souffle, ou les photos prises sont ma drogue au moment du regard sur mon PC,  je voudrai comprendre ce besoin cette addiction….

Je photographie la nature et les fleures, les serrures rouillées de tous genres, les fenêtres anciennes ou nouvelles, les femmes, les hommes, les enfants, je photographie surtout ce qui n’est pas commun, je n’aime pas les paysages j’adore les ronces, les barbelés me fascinent avec leur secrets qui se dévoilent au développement, je zoom brindilles, files de fer, feuilles  accrochés n’importes  au hasard du temps, les feuilles mortes me racontent leur vie, une rose fanée me dirige vers la fin, un oiseau me connecte a ma liberté, un chien a la fidélité, un chat a l’égoïsme….
Je click et je dispense sur internet, la critique m’enseigne, le like me donnes des ailes, ma journée se remplie de couleurs, de formes, de parfums et de chants……
Comment nommer cet alcoolisme a la photographie ??????    

25 mars 2012

Épices


Épices


              





On pouvait décrire Sarah comme une femme d’acier, elle avait presque cinquante ans, aujourd’hui ou le cliché ‘’vieille fille’’ est remplacé par ‘’une femme de carrière’’ Sarah était les deux, acariâtre et efficace.

Elle dirigeait la grande succursale d’une Banque International au centre de la ville. Famille et collègues, tous la redoutaient et l’admiraient, fille unique d’un père italien et d’une mère allemande elle avait grandi dans un foyer où la froideur se cognait aux chants multicolores de la musique de son père, un foyer où les extrêmes s’enlaçaient et se déchiraient, elle, Sarah avait choisi la froideur dans la neutralité, les études financières aux arts et la carrière aux biberons.

Son trois pièces était meublé en chrome et bois clair, son bureau en cuir fauve et bois sombre. 

Toujours habillée de costumes stricts et de blouses en soie blanche, sa seule fantaisie était une chaine en or avec un pendentif qui annonçait sa religion.

Les directeurs des compagnies ayant leur comptes à la banque venaient très souvent lui demander conseils dans la gérance de leur portefeuille. Aujourd’hui à 11h. Le nouveau directeur de la compagnie maritime devait venir faire connaissance et soumettre le bilan de l’année pour renouveler le crédit bancaire.

A l’heure tapante la secrétaire l’introduit, un bel homme à la peau brune claire, aux yeux noirs légèrement bridés, des anciennes origines asiatiques avaient déposées leurs marques. Le bilan était satisfaisant, le crédit lui fut accordé. Avant de quitter le bureau il déposa un petit paquet enveloppé dans la soie ocre, Sarah n’aimait pas les cadeaux et surtout pas ceux de ses clients, un sourire la fit accepter, elle le mit dans son sac, l’oublia et se plongea dans son travail jusqu’au prochain rendez-vous.

Chez elle le soir elle continuait à travailler sur son Mac. Le cadeau oublié reposait au fond de son sac, un mail de l’agence maritime le lui rappela.

La soie ocre couvrait une boite en bois de rose, à l’intérieur des petits sachets contenant des épices….. Aux odeurs envoutantes tellement étrangères dans son appartement…elle déposa la boite à la cuisine et l’oublia…. Les aromates s’infiltraient chez elle…. 

Des blouses de couleurs apparurent, des costumes jupes dévoilaient des jambes presque parfaites…les take-away habituels furent remplacés par des mexicains et hindous, la musique latine remplaça Mozart….un jour elle ouvrit le boite en bois de rose, les sachets étaient vides… leur mission avaient été accomplie….

21 mars 2012

Yom Kipour


Mon Fils
Ce soir c’est la veille de la fête de Grand Pardon.
Ce soir la famille se souhaite Gmar Hatima Tova
Ce soir je voudrai te dire : si jamais je tai fait du male je m’excuse , une mère ne pense jamais faire du male a son enfant et si je tai blesse toi et ta famille je suis assez humble pour m’excuser
Apres le décès de ton père pendant un certain temps tu t’étais approche de moi, j avais retrouve mon fils, cela été triste que le mort de ton père a été la cause de ce rapprochement.
Avec tout la tristesse de la mort du ton père du quelle j’avais divorcée presque 40 ans, son décès nous avez rapproché. Cela est triste de penser comme cela, mais la joie de te retrouve, de te parler de te voire chez moi été l’un des meilleures cadeaux que ton père ma offert. Le premier a été toi et ton frère David, Plus tard tour les deux vous m’avez enrichie avec vos familles.
Vous êtes, vous avez toujours été la raison de mon existence et la force qui a mené ma vie. Je sais que parfois tu n a pas pense comme cela. Mais cela est vrais sans vous je n’aurais pas été celle que je suis
Apres le mois de ton père tu es paris avec ton frère a Genève régler les affaires de ton père.
A ton retour de nouveau tu tes éloigné de moi….. Pourquoi ?
Ce soir je voudrais seulement de tire quelque chose
Quoi qu’il arrive tu seras toujours mon fils et rien ne pourra m’empêcher de t’aimer
IMA

Contacte



Contacte



Deux frères, une différence d’âge de deux ans, ils ont grandi dans une grande ville avec des parents affectueux, bonne éducation, une famille sans problème...

A l’âge de dix-huit ans chacun fait son choix, l’ainé choisit l’histoire et se spécialisa sur l’époque Romaine, le cadet choisit la religion, s’habilla de noir et quitta la ville, toute sa vie il étudia les écritures saintes, sa femme lui donna sept enfants, il publia deux livres sur la vie d’un obscur prophète.

Les deux frères perdirent tout contact.

Aujourd’hui l’Expo de la media, le créateur d’un nouveau gadget, explique le fonctionnement sur l’estrade, ses deux yeux bruns s’accrochent à un regard identique, un éclair d’étonnement passe dans l’air,  les regards s’accrochent, une carte de visite change de main,  noms identiques à la résonance différente, une poignée de main des gènes qui se reconnaissent, des grands parents  lointains retrouvés entre des coups de téléphone, on voudrait avoir le temps d’approfondir, trop de monde autour, après l’Expo.

Deux vols dans des directions opposées, deux cartes de visites sur des tables de secrétaire….. Un enfant qui reçoit un nouveau gadget…….  Un certain  Contact…. 

19 mars 2012

Instant


Instant

La petite main d’un enfant, une toute petite main a la peau lisse et douce, une toute petite main aux ongles rose et tendre, une toute petite main qui sait  donner et accepter sans compter, une toute petite main qui sait caresser et pas encore rejeter, une toute petite main   innocente repose sur la paume de la main de l’aïeul.

Elle repose sur la main a la peau ridée et rugueuse, aux ongles dures et grises, fatiguée de combats et de travail, recouverte de taches de vieillesse, consente a bientôt  abandonné, la main de l’aïeul.

L’Instant de cette rencontre, un Instant de bonheur, un Instant de gratitude, un Instant d’amour, un Instant sans mots, l’aïeul veut garder, l’enfant s’échappe, un rire carillonne, une main laisse échapper, une toute petite se libère, une tête bouclée s’éloigne, un vieux corps se tasse sur le fauteuil.

Encore un Instant de bonheur a été présent s’ajoutant aux autres dans le souvenir se ternit… 

14 mars 2012

Vertige-Vertigo


Vertige-Vertigo


Le matin, au réveil, au premier frémissement des paupières, on vole, on tombe du cinquantième étage, on tombe en tournoyant, en chute libre très vite, un kaléidoscope de couleurs accompagne la chute, les paupières se referment, la peur prend le pouvoir, la bile envahit la bouche, les mains s’accrochent sur les draps, on tombe, on chute puis le ralenti arrive, doucement on ouvre les yeux, on respire profondément, on regarde, rien n’a changé, chaque chose se trouve à sa place, on bouge lentement, la sueur perle sur tout le corps, on se lève en tremblant, on se dirige vers la salle de bain, le reflet sur le miroir, est-ce moi ?

Est-ce moi ? Oui et non… quelque chose a changé, on ne comprend pas encore, on le sait, un message a été reçu, il n’est pas lisible encore, il le sera bientôt…une nouvelle naissance…un différent regard sur le moment…..
 




10 mars 2012

Une Paire de Jumelles

Une Paire de Jumelles


Une Paire de Jumelles



Une Paire de Jumelles

Je possède une ancienne  Paire de Jumelles que j’ai héritée de ma mère.  Une Paire de Jumelles pour le théâtre, elle est incrustée avec du nacre dont les reflets changent avec la lumière. Elle est belle.

Elle trône sur une étagère de ma bibliothèque et très souvent  ma main se pose sur elle.

Une Paire de Jumelles c’est fait pour agrandir, pour voir les acteurs au théâtre de plus prêt, pour apprécier les détails, les mimiques, Une Paire de Jumelles est conçue pour rapprocher…. Et pourtant si on l’inverse, on éloigne, on place de la distance, on agrandit l’espace….  Ce qui peut résoudre très souvent des malentendus…..

J’ai inversé la position de ma  Paire de Jumelles….

7 mars 2012

Un Matin….. Simplement

Un Matin….. Simplement

Elle venait de fêter ses cinquante-six ans, elle se sentait fatiguer, son travaille quoique captivant lui demandait trop d’efforts, trop de voyages, trop de nuits a travaillé  dans des chambres d’hôtel, peut de temps à jouir de son nouvel appartement qu’elle n’avait pas encore terminé de décorer. 

Toute sa vie  été sa carrière, belle et intelligente elle avait sacrifié  famille et enfants pour gravir les échelons, aujourd’hui elle été au sommet, seul et puissante.

Dan deux jours elle signerai le contrat qui couronnerai  sa position, après elle pourra dormir.

Pendant tout le vol elle relu et se concentra sur le contrat, elle prit quelques note pour son bref discours après la signature, elle se remémora  les noms étranges de ses partenaires dans l’autre camp, elle se sentait prête, satisfaite mais fébrile, ses mains tremblaient légèrement.

Le matin du grand jour elle se réveilla  tôt, s’approcha de la fenêtre, une légère brume matinal couvrait la mer et la plage, elle ouvrit la fenêtre, escalada le parapet du balcon, ses pieds sentirent la fraicheur du sable, elle respira profondément l’air au gout de sel, fit quelque pas, se concentra sur sa journée, fit demi  tour pour rentrer dans sa chambre, ses yeux s’accrochaient a un vieux soulier  égaré sur le sable, elle sourit, et escalada le parapet de retour a sa chambre.

L’image du vieux soulier s’incrusta dans son esprit, elle signa le contrat, on l’applaudit, on la félicita,  son vol été tard dans la soirée, elle rentra a l’hôtel pour se changer et prendre sa valise, elle ouvrir la fenêtre,  il faisait nuit, elle ne discernait pas le soulier, elle se sentit comme lui abandonné sur la plage, une larme dilua son rimmel.

A l’aéroport elle s’acheta une paire de souliers pareille a l’image qu’elle avait gardait…..

Un Matin…. Simplement…..  on comprend…..       

2 mars 2012

La Dance du Diable


La Danse du Diable

Trente ans après, l’université organisait un bal pour les diplômés  des années  1970-1972.

Il n’habitait plus le même pays, aujourd’hui avec l’internet et Google on l’avait localisé et l’invitation était arrivée par mail.

Avec sa position à l’hôpital comme chef de département  il ne pouvait se permettre qu’un voyage de courte durée, il consulta son agenda, calcula les possibilités, et relut le mail avec la signature de l’organisateur…

On le nommait le Diable,  il avait fait carrière comme médecin légiste, la morgue et ses patients étaient son royaume, le tribunal son théâtre, la TV son show, ses meilleurs amis les avocats qui défendaient les criminels, ses ennemies les parents des victimes.

Son agence de voyage lui réserva vol et hôtel, il était prêt  pour la rencontre.

Les années avaient marqué tous les étudiants d’alors, ceux qui étaient arrivés se reconnaissaient, s’apostrophaient et se remémoraient  les années d’études ensemble, on parlait familles, carrières, enfants etc.…. Les boissons coulaient à  flot, le buffet se vidait et se ravitaillait, tous regardaient la porte, le Diable manquait à l’appel….on savait qu’il aimait les entrées théâtrales.

La musique changea, la porte s’ouvrit, les regards s’entrechoquèrent, la lumière s’obscurcit, il n’avait pas changé, les mêmes yeux  noirs, la même chevelure abondante,  le même sourire  démoniaque sur des dents parfaites.

Il salua tout le monde, une coupe de champagne á la main, il se dirigea vers notre sujet, le regarda droit dans les yeux, à ta santé Ange, deux cornes rouges apparurent sur ses tempes, deux ailes blanches percèrent le smoking noir. Le combat se renouvela.

La morgue reçut un corps avec deux trous  aux tempes, une veste de smoking fendillée dans le dos  réchauffa le clochard…..