28 février 2012

Le Silence

Le Silence

Ils ne souvenaient pas depuis quand le Silence avait pris place entre eux. Comme une araignée qui tisse silencieusement sa toile pour chasser sa proie, le Silence avait  recouvert leur amour d’un voile gris, amorphe, sans aucune joie.

Pourtant, ils étaient un jeune couple, beaux, intelligents, tous les deux  avec une carrière brillante, lui  dirigeant une grande société de finance, elle pédiatre dans un grand hôpital.

Au début de leur relation ils bavardaient sans arrêt, ils avaient tellement de choses à se raconter, à partager, leur place préféree pour bavarder   était leur immense lit qu’ils avaient acheté chez un antiquaire, un lit a colonnes qu’ils avaient renouvelé et enrichi d’un matelas des plus sophistique.

Le Silence avait recouvert aussi leur lit. Ils ne faisaient plus l’amour, ils dormaient dos contre dos, lui préparait le café le matin elle les toaste, ils se partageaient le journal en Silence, lui partait le premier elle une demi heure plus tard.

Le Silence avait aussi conquérir la TV, la radio, le tourne discs.

En Silence elle prépara deux valises, En Silence il l’observa, en Silence il l’aida à les ranger dans le porte bagage de la voiture.

Elle roula, elle alluma la radio, Leonard Cohen la couvrit de sa voix.

Il ferma la porte, il alluma la TV  l’écran lui montra deux tours qui s’écroulent dans une grande ville, la peur envahit le Silence. 

24 février 2012

Dieu a l’envers

Dieu a l’envers

Il avait grandi dans une famille presque athée, pourtant quelqu’un, peut-être sa mère ou sa grand-mère lui avait parlée de Dieu, on lui avait dit qu’il suffisait demander et Dieu se chargerai d’exécuter le vœu,  bien sure à condition que cela soit des bons vœux, pas de bêtises et pas des mauvaises demandes.

Cette idée s’incrusta dans sa tête. Sous la grande table du salon recouverte d’une grande nappe en velours bordeaux qui tombait jusqu’a terre  il s’assaillait la en cachette pour parler a Dieu et lui demander ses faveurs, pour son anniversaire il demanda un Mécano il reçu un chandail bleu,   pour la rentrée de classe il demanda un cartable a dos il reçu le vieux sac des son cousin,  ainsi de suite il recevait toujours a l’envers de ce qu’il demandait.

Il grandit, il sortit de sous la table, il n’était pas un bon élève, a chaque examen il demandait a Dieu de recevoir la moyenne, il travailler dur pour cela, il recevait presque toujours un zéro, quand il oubliait de demander ses résultat étaient bien meilleures, il tomba amoureux d’une fille, ils devaient sortir ensemble a une fête, il attrapa la grippe elle partit avec son meilleur ami.

Il se maria, il demanda le bonheur il divorça, au travail il demanda une promotion on le congédia,  toujours avec l’aide de Dieu mais à l’envers, il rechercha le bonheur il traversa une autre rupture, avec  l’aide de Dieu toute sa vie fut l’envers de ses désires.

Il consulta des psychologues, des mystiques, il bavarda avec des prêtres, des rabbins, Dieu lui envoyait tout à l’envers,   comme toujours.

Un jour ou on lui enfonça une lame dans le cœur, il lui cria sa haine,  et jura de ne plus jamais rien lui demander…..il s’habilla et sortie….



22 février 2012

Le Faux Éclat

Le Faux Éclat

L’unique  vitrine du grand joaillier est décorée sobrement, recouverte d’un velours gris sombre, un unique spot éclaire un rubis taillé en forme de poire de 18 carats, la pierre parfaite  
est posée a même le sol sur le velours.

La lumière intelligemment  dirigée par le décorateur fait ressortir l’Éclat rouge naturelle de la pierre, les promeneurs dans ce chic quartier, s’arrêtaient souvent, un Éclat se reflète sur eux, un Éclat  laissant une certaine chaleur dans leur corps.

La nuit, a minuit tapante le spot s’éteint, un lourd rideau de fer décent sur la vitrine un système d’alerte branché sur un ordinateur  programmé  assure la sécurité  du rubis unique par se forme, sa couleur et sa pureté.

Le rubis gît sans Éclat sur sa couche grise jusqu'à 10h du matin, alors la main du directeur débranche l’ordinateur et le spot éclaire la pierre.

Aujourd’hui le spot ne s’allume pas, l’Éclat est éteint, on appelle urgemment le décorateur il est hors ville, le rubis semble inerte, a midi un vieux monsieur entre et demande a voire la pierre, il ne marchande pas, il paye, il la prend dans sa main et montre a la vendeuse le vrais Éclat, tout a l’intérieure, le véritable…….

Comme celui que nous tous nous possedons…….

18 février 2012

Tempête

Tempête
La météorologie annonçait un forte Tempête pour Dimanche, la région n’était pas connue pour les mauvais temps et surtout pas pour ses Tempêtes. La mer était presque toujours calme, les vents en toutes les saisons étaient modérés, les températures toujours vivables, ce qui faisait de la région un paradis touristique. 

La TV et la Radio publièrent sans arrêts les précautions à prendre, quelques touristes quittèrent les hôtels, d’autres curieux restaient.

Elle décida d’un dimanche calme chez elle avec ses deux filles, elle acheta leurs mets préférés, du bon vin, livres, magazines et musique faisant partie de leur vie quotidienne elle se sentait parait pour ce dimanche Tempétueux.

Samedi  soir après un diner copieux  elles regardèrent un vieux filme tout en scrutant   la fenêtre pour apercevoir  les premiers signes de la Tempête. A minuit elles se retirent dans leurs chambres laissant les rideaux entrouvert pour ne pas manquer le début. Elles s’endormirent veillées par la lumière ouatée de la pleine lune.

Le soleil et un ciel bleu accueillaient les habitants de la région  dimanche matin, La TV et la Radio annonça que la Tempête avait dévié  vers le nord, ver une région montagneuse.

Elle ouvrit la fenêtre de sa chambre, sur le rebord, au coin un oiseau multicolores avait fait son nid, il la regardait avec des yeux doux, une feuille vola dans l’air…la Tempête était une fausse alerte, très souvent un scoop de la media nous fait changer nos habitudes, notre vie, avons-nous le courage de les ignorer ????  



13 février 2012

Déchirure

Déchirure





Son  amie fêtait son anniversaire, elles avaient décidé de diner ensemble, un nouveau restaurant japonais venait d’être inauguré près du théâtre, on avait réservé pour 19.30


Le cadeau emballé dans un joli papier en soie, habillée de son costume brun elle décida de marcher et de laisser sa voiture au garage, une douce soirée de printemps, la promesse du renouveau comme chaque année était la.


Son amie l’attendait au bar du restaurant sirotant un Martiny, elles s’embrassèrent, le cadeau changea de main, le papier laissa découvrir un merveilleux sac en peau douce.


Le maitre d’hôtel Japonais  les accompagna à leur table. Elles se regardèrent, qu’il était beau !!!! Grand, des yeux noirs comme des fentes, une peau matte légèrement ambrée, une natte qui descendait jusqu'à la taille, un smoking impeccable, il l’aida à retirer sa veste. Elle portait une  blouse en soie, un léger bruissement sous son omoplate droite, une Déchirure, tans pis elle remit sa veste, les mets étaient délicieux, le saké les enivra, elle prit un taxi pour rentrer, la personnalité du maitre d’hôtel la fit sourire.


Dans sa salle de bain elle découvrit une entaille sur son dos, à la place de la Déchirure. Bizarre…. La blouse finit dans la poubelle.


En plein été, elle se dore sur une plage au bord de la Méditerrané, un journal abandonné sur une table proche, une photo qui attire son regard, elle se lève, un journal américain annonçant l’arrestation d’un « Serial Killer »  à San Francisco,  il était recherché par l’Interpole, un nuage couve le soleil et l’image du maitre d’hôtel…. Alors cette Déchirure…. Il les tuait avec une lame à rasoir…

6 février 2012

Le Carreau Brisé

Le Carreau Brisé



A la sortie du train il prenait toujours la même route pour rentrer chez lui, dix minutes de marche. Cette randonnée lui faisait oublier la morosité de son travail de comptable et le préparait à l’ennui de son couple.  Il se sentait trop las, trop fatigué pour changer quelquechose, la mélancolie était devenue son caractère.

En sortant du train, ce soir, comme chaque soir il tourna à gauche,  la route était barrée par des énormes véhicules des ponts et chaussées, la municipalité  élargissait l’avenue, il fit demi-tour et prit à gauche, le chemin serait plus long, il devrait traverser le quartier de son enfance, tête baissée  il marchait, son cerveau était vide il ne pensait à rien, le fracas d’un Carreau Brisé, il sortit de sa lassitude et regarda autour, un gamin tournait le coin de la rue en courant, il regarda l’immeuble,  un  Carreau Brisé au premier étage, pas de lumière, la fenêtre était dans l’obscurité, aucun bruit, comme si personne n’habitait là…

Portant il sentait une présence, il  s’approcha de l’immeuble, des morceaux de verre crispèrent sous ses souliers, il regarda la fenêtre, une légère ombre se faufila, un doux éclair illumina le trou du  Carreau Brisé, un chant s’échappa, un espoir fit frémir ses tripes…. Le silence… la nuit qui approche…

Il rentre chez lui, sur la table là, où il pose ses clefs, la note du vitrier...



1 février 2012

Arbres

 Arbres



Elle sculptait ses personnages dans des vieux troncs d’arbres morts.

Elle travaillait dans un immense hangard aux énormes fenêtres qui lui procuraient la lumière requise  pour son travail, la lumière changeait avec les saisons et cela se reflétait dans ses sculptures. En hiver elle travaillait sur de lourds troncs, tandis qu’en été elle choisissait des troncs légers et fins. Parfois une sculpture demandait un travail de plusieurs mois tandis que d’autres apparaissait après quelques jours de travail, cela dépendait du personnage dissimulé dans les entrailles de l’arbre.

Dans le coin le plus sombre et le plus sec était entassée sa matière première, des dizaines de troncs de tout genre d’arbres morts par différentes raisons, la maladie, les mauvais soins, la tristesse, la douleur et certains même foudroyés par la foudre en plein été.

Avant de commencer son travail elle scrutait attentivement l’arbre, elle le caressait, lui parlait, lui demandait conseil, puis pendant plusieurs jours elle le nettoyait avec une huile spéciale naturelle et aromatique. Par ses soins l’arbre reprenait vie et lui dévoilait son secret. Alors le travail pouvait débuter.

Elle sculptait avec des instruments très doux, pas de haches ni de scies, de différents vieux couteaux non aiguisés et de différents ustensiles de chirurgie, la seule énergie employée était sa force à elle, petite femme frêle mesurant 1m60  qui sculptait souvent des personnages de 2 mètres de hauteur.

Depuis trois semaines elle tournait autour d’un tronc, qui a première vue apparaissait des plus banal, pourtant elle sentait quelque chose de profond et de douloureux caché, qui ne se laissait pas dévoiler, l’huile était absorbée gloutonnement l’écorce restait sèche, elle ne voulait pas violer son secret alors une idée germa dans son intelligence.

Elle creusa un trou  dans son jardin et planta le tronc, elle prit soin de lui. L’arrosait régulièrement et lui parla chaque foi qu’elle passa prés de lui… au printemps un bourgeon orange apparut……

Sommes-nous tous des arbres dans les mains d’une sculptrice ????