27 janvier 2012

La Sage-femme (Mami) Souvenir d’enfance

La Sage-femme (Mami)   Souvenir d’enfance

La période d’après-guerre, j’avais quatre ans quand mes parents décidèrent  d’aller habiter la grande ville cosmopolite, la ville dont j’ai déjà  parlé  dans mes souvenirs.

C’était l’après-guerre, la vie été difficile, mon père parti le premier a la recherche de travail et d’un logement, un mois plus tard ma mère et moi priment la route en train. Nous arrivâmes la nuit, ma mère fondit en larmes en rentrant dans la maison, une bicoque en bois toute branlante, nous étions au deuxième étage, mon père expliquait que cela était passager, qu’une charmante vielle femme habitait en bas, une ancienne Sage-femme surement elle remplacera mes deux grands-mères restaient dans notre ville.

Ma mère  pleurait toujours quand on frappa a la porte, la Sorcière Carabosse  était venu nous souhaiter le bien venu tenant dans ses mains crochus deux œufs frais de son poulailler un sourire édentée me fis filler sous la table.

Grace a une famille voisine qui pris ma mère sous sa protection nous survécûmes six mois dans cette baraque la Mami comme on la surnommée me faisait tremblait de peur malgré qu’elle m’apportait chaque jour des œufs frais.

Une nuit on frappa a la porte, nous dormions profondément, le curé de patelin venait avertir mon père que la Mami était morte, il fallait la veiller jusqu’au matin, mon père pourrait-il l’aider, a cet époque mes parent étaient jeunes, mon père devait avoir dans les Trente ans, il accepta et descendit, ma mere et moi grelottantes nous nous cachâmes sous la couverture.

Au petit matin tout les voisin étaient la pour la mise en cercueil, ma mère descendit, moi je restais sous la couverture.

Alors survenue le drame, on la mit dans le cercueil et alors sans crier gare elle se releva, criant et riant elle renvoya toute l’assistance dehors et beugla que son heure de mourir était encore loin. Elle se dirigea vers son poulailler soigné ses poules.

On déménagea dans un autre quartier, ma mère cessa de pleurer, la Mamie survécue encore quelques années, et le moment venue  on l’entera la nuit  sans attendre le jour……  

25 janvier 2012

Paris

PARIS


Cela n’était pas son premier voyage à Paris, assis près de l’hublot dans l’avion qui survolait les nuages orageux du mois de Janvier, il se concentra sur les trois jours qu’il passera dans cette ville.

Paris était différent dans le cœur de chaque visiteur, Paris les marquait différemment, tous promettaient de revenir, tous savaient qu’il était impossible de connaitre cette ville profondément et parfaitement, Il passera trois jours dans cette ville et peut-être cela sera sa dernière visite.

Il faisait froid, il pleuvait sans fin sur Paris, la brume hivernale de ce Paris  était comme un baume sur son âme fatiguée, trois jours il marcha dans Paris grelotant sous ses habits chauds, trois jours il parcourut Paris à la recherche d’une ombre, trois jours il se perdit dans Paris et retourna à son hôtel en taxi après minuit.

Le dernier jour il acheta un tout petit dictionnaire. Il rentra chez lui, dans l’avion il dormit pendant tout le vol de retour.

Au printemps pour le premier anniversaire de sa mort, seul près de sa tombe  il creusa un trou et posa le tout petit dictionnaire avec des graines de fleur qu’elle aimait.

Au mois d’Aout quand Paris se vide des parisiens , un couple d’étudiants Lui Japonais Elle Suédoise, contemplaient une drôle de fleur qui se frayait le chmin parmi les pavés aux bords de la Seine..





21 janvier 2012

L’Invitation


L’Invitation



Nous reçûmes une invitation à diner chez les R…. pour le 27 du mois, elle nous parvint avec le courrier journalier au bureau. Je la marquai dans mon calendrier sur mon I Phone et le partagea sur le I phone de mon compagnons, automatiquement tous nos pc à la maison et au travail enregistraient l’Invitation.


Nous n’aimions pas tellement les invitations chez les R….étant des clients de notre société, nous ne pouvions refuser.


Le soir du 27 je quittais plus tôt le bureau, un rapide brushing chez mon coiffeur, à 20h nous étions en route vers Les R…  on serait à temps.


On gara la voiture pas loin, la soirée était douce, on marcha  vers la demeure des R…..nous nous attendions à une façade illuminée comme d’habitude, à notre grand étonnement le silence et l’obscurité régnaient. La grille était fermée avec un cadenas, on se regarda, on haussa les épaules, et  on alla dîner chez notre restaurant préféré.


Le lendemain matin je regardais l’invitation, la date était juste le 27 du mois l’année 1912. Elle était arrivée avec un siècle de retard ? Un tour du destin ? Pourquoi ? Sans doute pour avoir une soirée paisible en tête a tête  avec mon compagnon ? J’adore les événements inexplicables… 
  

16 janvier 2012

Depuis deux jours

Depuis deux jours....

Depuis deux jours je pense à cet immense bateau de plaisance qui a coulé heureusement  prés de la cote ce qui a épargné de grosse perte humaine.

A moitie enfoncer dans la mer couchait sur son flanc comme une bête blessée cette vision me fait penser  et chercher des réponses aux événements actuelles.

La media moderne nous fait voire et vivre sur le moment tout ce qui se passe par le monde. Des naufrages, des tempêtes, des tsunamis, des feux remplissent nos écrans et font la concurrence a la famine, la guerre, les génocides, le terrorisme, les meurtres. Tout cela  pimenter par le glamour des stars, la mode, le sexe, Wall Street.

Depuis deux jours je pense à cet immense bateau de plaisance qui a coulé, pour moi il est le symbole d’une fantaisie, un grand jouet qui abrite de trois a quatre milles personnes qui font semblant de vivre pendant quelques jours un rêve rendue éternelles avec des vidéos et des photos très vite oubliés au fond d’’une armoire et qui finirons dans la poubelle d’une prochaine génération.

Pourquoi avons-nous ce besoin de vivre une autre vie que la notre ? Pourquoi cherchons-nous avidement ce que nous ne possédons pas, et faisons-nous semblant de le posséder ? Être celle ou celui que nous ne sommes pas et porter de multiple masques ?

Moi qui crois que  tout a un but dans le cosmos, la media moderne aussi a son but, pour moi son but et de nous montrait un monde qui a besoin de changements, un monde qui n’est pas essentiellement réel car nous voyons ce que l’on veut nous faire voire, un monde ou les bonnes actions, le dévouement, les valeurs humaines  ne sont pas au Prime Time, un monde ou le scope est la mort d’une vedette  ou la vie sexuelle d’un président. Un  prix Nobel est vite oublié, tandis qu’’une chanteuse morte d’une overdose tien la première page.

Depuis deux jours je pense à cet immense bateau de plaisance qui a coulé et je me dis qu’il est temps que le monde change…….on le prédit pour Décembre 21 2012….



15 janvier 2012

La Chatte

La Chatte

Elle fessait partie de la famille depuis treize ans, elle était noire, on la nomma Negrita. Elle était la reine de la maison, tous les autres étaient ses sujets, elle dormait entre papa et maman regardait la TV sur les genoux du fils ainé, mangeait en même temps que la cadette sur la table de la cuisine.
En été elle se dorait au soleil sur le rebord de la fenêtre, l’hiver elle se louvait sous une couverture en laine. 

Elle aimait la musique classique, et le rock l’énervait, son lait devait être tiède et pas froid ou chaud, elle aimait le poisson en boite et pas tellement la viande.

Elle aimait la famille a sa façon, elle les aimait tout en gardant son indépendance, elle était fière, elle était noble.

Un jour de pluie elle sut, elle fit le tour de la maison, à sa façon elle remercia avec un léger coup de langue, dit adieu avec un miaulement et silencieusement  se faufila dehors.

Longtemps on la chercha partout, seule la mère comprit elle était partie avec dignité, elle était partie laissant derrière elle que de bons souvenirs…..elle avait choisi sa sortie…..

                                                                       

13 janvier 2012

Les Feuilles Mortes

Les Feuilles Mortes

Le temps était sec et froid, le ciel  bleu sans un nuage, un vent du nord  fessait chanter les derniers feuillages dans les arbres, sur le sol Les Feuilles Mortes bruissaient tristement sous les pas de l’inconnue qui se dirigeait vers la station du train.

Assis  confortablement dans un compartiment de première class, il prit son journal, le Financial Time, et se prépara pour le voyage.

Il savait que cela était son dernier voyage sur cette ligne, enfin il avait liquidé la propriété paternelle, libre, plus de coups de téléphones, plus des remords,  plus de visites. Deux tombes dans le vieux cimetière. Chapitres clos. Il commanda un martini, il partait pour toujours sans regrets, vers ce qu’il avait choisie.  

Dans son appartement luxueux sa famille dormait, silencieusement il se dirigea vers la salle de bain, il voulait un bain chaud, mousseux, comme un baptême, pour un nouveau début. Il se déshabilla lentement en attendant que sa baignoire se remplisse, une Feuille Morte s’était collée a ses bottes en cuire souple, il la ramassa,  elle appartenait a son autre vie, sa place n’était pas ici, il se dirigea vers la poubelle, son regards accrocha sa vison sur le miroir, est-ce-lui ? Ce personnage ? Faible ? Reflétant le manque de confidence en soi ? Cela n’est pas possible? Lui il appartient a la haute société de la ville, lui c’est la réussite personnifier alors ce reflet sur le miroir ? C’est qui ?

La Feuille Morte danse avec les bulles dans la baignoire, lui se dévisage dans le miroir et s’accepte…..

Hommage a ma mère Rebecca Arditti

Hommage a ma mère Rebecca Arditti
Traduit par mon amie Joelle

http://diepastellfarben.over-blog.de/

9 janvier 2012

Le poudrier


Le Poudrier


Ma belle-fille m’a fait cadeau d'un splendide ancien poudrier. Elle l’a remarqué dans une foire brocante et a été attirée par l’initiale qui ornait l’intérieur et  la houppette, un J   joliment calligraphié mon J   á moi…

La houppette gardait en partie la couleur rose tendre de la poudre, je remercie chaleureusement ma belle-fille que j’aime comme ma propre fille.

Dans ma salle de bain en face du miroir, je soulève délicatement le couvercle qui cache la poudre,  une poudre légère et délicatement parfumée attend depuis longtemps à être posée sur un visage, peut-être avant un baiser. Pour nous le temps de la poudre et de la houppette  est passé, le make-up a simplifié notre vie, je touche du bout du doigt cette légère poudre, je sens la sensibilité de cette femme,   à la même initiale que moi, je sens que cela est la dernière fois qu’elle se poudre,  je souffle doucement sur la poudre, je regarde le miroir  couvert de rose tendre, je la vois qui me sourit...



7 janvier 2012

ZOOM

ZOOM


A sa naissance on n’avait rien aperçu d’anormal dans ses yeux.

Il fut le premier à découvrir sa particularité, il devait avoir environ trois ans, assis sur les genoux de son père, il regardait le livre d’histoire que la voix gutturale de son père lui lisait. Avec sa petite main potelée  il se frotta l’œil droit, il vit avec son autre œil  un dessin tout différent, il vit chaque trait, chaque point, chaque couleur différemment, il retira  sa main et tout redevint normal, il avait découvert un nouveau jeu qui le faisait rire aux éclats.

Il grandit et ne dévoila pas son secret,  cet anomalie lui permit de distinguer les plus belles choses comme les plus terribles, il pouvait distinguer les fibres délicates d’une fleur ou la saleté en décomposition dans une poubelle, cet œil en Zoom était-il une punition ou un cadeau de la nature ?
Ce qui fut un jeu au début lui perturba la vie, il ne pouvait s’empêcher de Zoomer chaque fille avec qui il sortait, il voyait ses plus petits defauts, donc il resta célibataire. Il fit carrière dans la chirurgie esthétique, il opérait à œil nu, sa clientèle remplissait son compte en banque, il devint un homme riche mais pas heureux.

Un soir après une  dure journée de travail où il avait rectifié trois nez et siliconé deux paires de seins, il s’endormit en face de sa TV sur son canapé, il rêva, un cauchemar, on lui retira son œil, son Zoom, il avait mal, il hurlait, il se réveilla,  tout tremblant il se dirigea vers la salle de bain, se regarda dans le miroir,  une grosse larme coulait de son œil Zoom, il ferma l’autre œil,  rien, il se vit normalement, il tremblait, le Zoom avait disparu, avec la larme…

4 janvier 2012

Distraction


Distraction

Depuis son enfance elle était Distraite,  elle était dans la lune comme ses parents avait l’habitude de lui faire remarquer. Elle était incurable, vivant dans un monde étrange de la Distraction, et pourtant sa vie n’était pas différente des autres.

Elle aimait sa Distraction, c’était son univers personnelle, sa boite magique, son coffre-fort secret, son cinéma, son roman.

Sa Distraction se reflétait dans ses énormes yeux noirs piquetés de points dorés, ses yeux étaient les phares qui attiraient hommes et femmes, la porte de son monde, de sa Distraction, tout le reste était assez banal chez elle.

Souvent en route vers une visite chez ses parents elle se retrouvait au bord d’une forêt, elle arrivait presque toujours en retard ou avant l’heure à ses rendez-vous, personne de lui faisait des remarques, on l’acceptait ,on l’aimait et aussi certains étaient jaloux de sa Distraction, de son monde.

Son monde s’écroula le jour où, par Distraction elle prit le portable de son mari, elle répondit au téléphone en route vers son travail,  elle acheta un revolver, elle le tua,  Sa Distraction disparut….

Dans le pavillon des femmes elle brode attentivement…..