28 décembre 2011

Réveillon


Réveillon


Réveillon


Face au miroir de la salle de bain elle se maquille, un diner à quatre pour ce soir de réveillon de fin d’année. Elle pose une dernière  touche  de rouge sur ses lèvres, pas mal pour ses cinquante-six ans, pas mal du tout.


Une ombre derrière elle  s’approche et pose sa main sur son épaule, elle laisse la place, elle a six ans, elle voit sa mère se préparant pour le bal du réveillon posant une dernière couche de rouge sur ses lèvres. Elle  la revoit, tellement belle, tellement élégante, d’une jeunesse éclatante, sa mère a l’âge de sa fille aujourd’hui, le temps à l’envers, une deuxième ombre apparait, habillé d’un smoking son père se penche vers sa mère et pose un léger baiser sur son cou, le miroir se couvre de buée, la vision s’estompe, ils sont venus lui souhaiter la bonne année,  une larme glisse sur sa joue, son compagnon l’appelle, elle éteint la lumière,  le miroir garde les ombres…


Happy New Year…
  

25 décembre 2011

Générations

Générations

Assissent autour d’une table ronde trois Générations  faites l’anniversaire de l’aïeul dans le restaurent le  plus chic de la ville. Elle fête ses quatre-vingt-dix ans. Lucide, très chic, ses yeux bleus comme des saphirs, elle dévisage de son regard perçant et froid sa lignée. Deux filles, un fils, gendres, belle-fille et une seule petite fille celle qui porte son nom, celle qui est son antidote.

Au dessert on lui offre son cadeau, sa bouche se crispe avec dédain, personne ne possède son bon gout, comme chaque cadeau celui-ci aussi finira au fond d’un tiroir, ses mains manucurées de rouge sang ouvrent le paquet, envelopper dans un papier de soie un merveilleux saphir monter en pendentif la regarde, elle lève les yeux, rencontre des regards inquiets, va-t-elle pour une fois sourire, remercier ?  Elle regarde le bijou, elle croit voire ses yeux, non, le saphir à des reflets chauds qui se cognent a ses yeux,  le silence, elle regarde ses filles, tremblante elle se lève de sa chaise, elle va vers elles, elle les entourent de ses bras, dans un souffle elle leur dis je vous aime, pardon, elle va vers son fils, elle le sert dans ses bras, lui caresse la barbe, elle regarde sa petite fille, la seule descendante…. Merci… ton choix est superbe…    Des yeux noires prennent possessions et se fondent dans les siens, une main couleur chocolat se pose sur sa main blanche…. La paix se faufile parmi les Générations…..

Pour ses quatre-vingt-onze ans ils sont tous réunis autour de sa tombe….la saphir brille de toute sa splendeur sur la peau brune…. On ne pleure pas….on sourit….

20 décembre 2011

La Bougie


La Bougie

Une très ancienne ville ou toutes les religions et toutes les sectes se côtoient.

Une  ville bâtit en hauteur sur une montagne, Les Synagogues, Les Églises, Les Mosquées, Les Temples Bouddhistes la parent comme un collier de diamants, les chants, les cloches et l’appel aux prières étourdissent l’étranger de passage. Le climat est rude, la population est pauvres, les hommes travaillent dans la vallée ou dans d’autres villes voisines. Les femmes éduquent les enfants et travaillent la poterie. La vie est calme malgré sa rudesse.

Parfois quand le temps est brumeux la ville est invisible elle se perd dans le ciel.
A l’aube une journée d’automne, ou la pluie et la brume entoure la ville encore une foi, un jeune garçon de la vallee une vielle Bougie à demi consommée dans sa main, commence l’ascension de la ville, doucement, frissonnant sous la pluie, il monte les centaines de marches qui le mène au sommet.

Haletant il arrive a la crête de la montagne et la entouré de brumes au moment ou les clochent sonnent et les chants s’élèvent il allume sa bougie.

L’astronaute  se frotte les yeux et ébahi admire ce miracle, une ville fantôme toute illuminée, entourée d’un diadème  de lumières qui s’élève vers l’infinie.



Reflets

Reflets

Je t’ai aperçu comme une ombre claire
Au tournant du coin de ma rue
Haute et mince comme dans ta jeunesse
Jeans et T-shirt Blanc comme d’habitude
Un foulard colorié dansant sur ton dos
Sac en bandoulière, clefs dans ta main gauche.
Toi ma jeunesse disparue
Tellement présente, tellement loin
Je te languis, je me retrouve en toi
Je t’ai aperçu comme une ombre claire
Au tournant du coin de ma rue



19 décembre 2011

La Petite Robe Noire

La Petite Robe Noire



Mon amie Linda est une femme extraordinaire, elle pétille de vie, malgré ses tourments dans son existence, sa joie de vie ne la quitte pas, on dirait qu’une lumière intérieure brille dans son âme est  projetée à travers  ses yeux autour d’elle.


Linda s’habille chez les chiffonniers, elle a le flair de dénicher des vêtements qui la couvre  comme un top modèle. Linda est mon amie.


Nous étions toute les deux invitées à une fête, et comme d’habitude je m’offris une robe qui fit rugir de colère mon directeur de banque.


Linda vint me chercher dans sa nouvelle voiture, elle portait une toute simple robe noire, sa seule parure était le fermoir qui fermait la robe dans son dos, sa fermeture était une fleur jaune…comme toujours Linda était à croquer dans sa Petite Robe Noire….


La fête battait son plein, les boissons coulaient à flot, je bavardais avec un ami, Linda pas loin le dos tourné vers la porte flirtait avec un Monsieur d’un certain âge qui pouvait être son père.


Une femme s’approcha de Linda, et la gifla….le silence s’établit, on ne comprenait pas, cette femme nous était inconnue, est-elle folle ? Elle hurla sur Linda…. Comment osez-vous porter cette robe…. Linda pour la premier fois de sa vie perdit la parole…je..je….La robe avec laquelle ma mère a été enterrée, la robe à la fleur jaune….la robe que  Y…. a conçue pour elle, un modèle unique …


Aujourd’hui Linda  achète ses habits  sur l’avenue, demain elle a rendez-vous avec son directeur de banque…..










17 décembre 2011

Rencontres

Rencontres


Durant notre existence sur cette planète, quelques fois nous rencontrons des êtres qui changent notre vie.

Cela arrive si nous sommes attentifs, si nous savons écouter, si le changement de direction, de pensée ne nous effraye pas. Ils arrivent vers nous spontanément,  ils apparaissent dans des endroits banals, l’âge, le physique est sans importance, cela peut-être un enfant, souvent une conversation de quelques instants s’ensuit, parfois c’est le ton d’un mot, d’un bonjour, d’un salut, d’un sourire, d’un regard…..

J’étais en train d’essayer une paire de chaussures, le vendeur me proposait un nouveau model, elle prit place sur le fauteuil en face de moi, des yeux verts, un sourire le reste était sans importance, ensemble à la caisse, naturellement elle me proposa de prendre un café au coin…

Elle parla et j’écoutais, je racontais elle m’approuva, elle expliqua et son aura m’envahit, mon visage s’inonda de larmes elle me tendit un mouchoir…. Le crépuscule remplit l’atmosphère, elle  posa sa main sur ma main et me quitta….

Je me dirigeais vers ma voiture, je m’aperçus du manque de la sacoche, je fis demi-tour, le paquet était sous la table….

Le changement qui se manifestait en moi me surprenait…. Est-ce possible….de comprendre tout sous une autre perspective…..

Dan ma chambre j’ouvris le paquet, j’avais acheté des souliers de marche, j’y trouvais des ballerines pour danser…



  

15 décembre 2011

Le Pêcheur



Le Pêcheur





Sur le brise-vagues  tous les marcheurs le connaissent,  chaque matin il arrive habillé d’un vieux jeans et d’un blouson aux couleurs délavées,  un grand chapeau   noir lui cache le visage,  il prend place entre deux énormes rochers et lance deux lignes dans les eaux profondes de la mer.


Quelques instants plus tard, deux  chats roux viennent s’assoir près de lui, eux aussi attendent.  Personne ne l'a vu sortir de l’eau un poisson, il est toujours à sa place  le matin, il fait partie du paysage. Que fait-il les jours où la mer se déchaine, où les vagues empêchent l’accès sur brise-vagues, les jours de fortes pluies, les jours froids où l’on renonce à la marche quotidienne et l’on reste sous la couette.


On le connait sans le connaitre, avec le temps on le regarde sans le voir, il fait partie des rochers, des vagues, des poissons qu’il n’attrape pas, des chats qui restent sur leur faim….


Nous marchons sur le brise-vague, nous marchons vite, certains courent, l’Ipod diffusant notre musique individuelle directement à notre cerveau.


A la suite d’’un accident de voiture j’ai dû être transportée à l’hôpital, rien de grave, des éraflures sur ma jambe gauche, quelques points de soudure et je rentre chez moi, en attendant le médecin, mon regard accroche dans un coin un grand chapeau noir posé sur un blouson aux couleurs délavées, est-ce possible ? Il rentre accompagné d’une nurse, m’examine, et avec des mains habiles et légères, me soigne, me donne rendez-vous dans dix jours pour un contrôle, me sourit et quitte la chambre.


Un mois plus tard je reprends ma marche matinale sur le brise-vagues, le pêcheur est là, le même blouson, un nouveau grand chapeau blanc couvre son visage, je crois discerner un léger sourire, mon cerveau est envahi par la musique de Vangelis……


12 décembre 2011

A La Recherche De La Lune

A La Recherche De La Lune



Les Medias annoncèrent une éclipse de  lune au coucher du soleil.  Une éclipse très rare, Une pleine lune couleur orange devait apparaitre avec le dernier rayon de soleil.

Le grand-père la main dans la main avec son petit fils marchèrent vers la falaise pour être témoin de cet évènement.

A l’horizon le soleil flamboyant  se préparait à disparaître colorant le ciel et les nuages.  Les reflets traversant les nuages  les faisaient apparaître comme  des objets aux formes moelleuses poser  la  par le plus grand des peintres, la  nature.

Le dernier point de soleil se perdait, Le grand père et l’enfant scrutaient le ciel à la recherche de la Lune, rien, elle restait introuvable, l’obscurité se propageait comme un léger voile atténuant  les restants du soleil, la Lune  restait invisible, longtemps ils attendirent, leurs têtes observant le ciel, madame Lune se cachait.

La main dans la main l’aïeul et l’enfant reprirent le chemin du retour, et soudain au détour d’une rue entre deux gratte-ciel elle apparut, elle était arrivée,  elle avait pris du temps pour se maquiller, elle toujours si pâle,  ce soir elle est vêtue de pourpre pour quelques heures……Elle était femme….. Elle prenait son temps….


10 décembre 2011

Le Surfeur

Le Surfeur

J’ai été témoin de la naissance primaire. Il est apparu  au centre d’une vague, qui s’est fendue comme un vagin, entourée d’écumes reflétant les couleurs sang du coucher du soleil.

Debout sur son surf, il a glissé sur la vague, comme un prince sous-marin,  il a culbuté dans l’air, atterri sur une autre vague et roulé avec elle doucement vers la plage.

Le corps ruisselant, ses longs cheveux collés à son dos, son surf sous son bras, il s’est avancé  vers la cabane.

Le soleil a disparu, l’obscurité envahit  le ciel,  bientôt la première étoile, la porte de la cabane s’entrouvre, le grondement sourd du ronronnement de sa moto, le sable se déchire sous la force, le bruit assourdissant de la vitesse, il rejoint l’autoroute….

La  mer est lisse, les vagues se reposent…

Les Larmes

Les Larmes



Le village K…est situé au bord du grand fleuve, à quelques kilomètres avant qu’il ne se déverse dans l’Océan. Le village a été construit sur les vestiges d’un ancien village détruit pendant une des guerres qui ont eu lieu dans  la région il y a plusieurs siècles. Les ruines on été découvertes il y a cinquante ans, un groupe de jeunes pionniers se sont installés, un village moderne et harmonieux est né, grâce à la sensibilité de ces jeunes et à leur désir de fonder une nouvelle communauté  près du fleuve. 

Aujourd’hui les jeunes d’autrefois sont les vieux du village, ils ont su éduquer leur enfants, trois générations vivent au village K… confortablement.

Les larmes ont commencé à se déverser sans raison apparente des yeux des femmes puis des hommes et des enfants, des larmes comme des averses qui se répandaient sur les visages. On a consultés des médecins, des tests ont été faits, la raison de ces larmes resta introuvable.

Les Larmes perturbaient la vie, le rendement de travail diminua,  dans les écoles on cherchait des solutions aux cahiers mouillés, les femmes ne se maquillaient plus,  les hommes laissaient pousser leur barbe, la joie se fit rare…. Les Larmes fatiguaient….. Pourtant on ne pleurait pas….
Les anciens du village, ceux qui ne travaillaient plus, décidèrent de fouiller dans les ruines de l’ancien village, ils firent appel à un terrassier, le travail commença, on creusa la terre profondément on découvrit un ancien puit sec, une Larme  glissa, puis une autre, la source se réveilla, elle remplit le puit, les Larmes se séchèrent…. La vie reprit son cours…. Le fleuve se déverse dans  l’Océan…


7 décembre 2011

Benny Et Les Chiens

Benny Et Les Chiens

J’ai rencontré Benny un soir en promenant ma chienne dans le parc près de ma demeure, lui il promenait trois énormes chiens. Il m’a souri et un des ses chiens a reniflé ma chienne. On a marché ensemble quelque temps.
Je l’ai observé du coin de l’œil, il était différent des autres jeunes de son âge,  il était très petit de taille, avec un corps  musclé,  de longs cheveux blonds retenus par un élastique rouge, un visage sympa avec des grands yeux verts et un sourire éclatant de joie de vivre.

Presque chaque soir on se retrouvait au parc, il promenait des chiens pour se faire de l’argent de poches, nous bavardions, très vite je fus attiré par sa vaste richesse intellectuelle, son intelligence vive et curieuse, l’hiver approchait, nos promenades devinrent plus courtes, un soir il m’annonça qu’il partait en voyage, il avait économisé assez d’argent, on se sépara avec une chaleureuse poignée de mains, il disparut dans les profondeurs du parc entouré de ses énormes chiens. 
Deux ans plus tard je déménageais dans une autre ville sans avoir revu Benny, ma chienne vieillit, puis elle me quitta. Parfois je pensais à lui, à sa petite taille, presque un nain, à son beau visage et à ses énormes chiens.
Un visage me regarde à travers l’écran de la TV, Benny, des cheveux toujours longs mais grisonnants retenus sans doute par un élastique rouge, des rides profondes sur son visage et toujours ses grands yeux verts et son sourire, Benny premier prix littéraire avec son nouveau roman  « Rencontres de Chiens »….. L’a-t-il rédigé en mémoire de nos promenades…..  Demain je le saurai…..


  






5 décembre 2011

Coucher de Soleil





Coucher de Soleil




Le crépuscule d’une journée d’été au mois de décembre, à l’horizon le soleil  se noie doucement  dans la mer. Ses rayons filtrés  par des nuages aux formes voluptueuses empourprent le ciel et se reflètent dans  les vagues frémissantes qui vont lécher le sable et mourir dans un soupir.

Les oiseaux se préparent pour la nuit gazouillant et volant autour des grands arbres sur la falaise.


Ces instants sont magiques, deux jeunes se donnent la main, un homme d’affaire toujours pressé, arrête sa voiture pour quelques secondes, l’étudiant lève la tête de son pc, la grand-mère pose sa main sur la tête de sa petite fille, le coureur regrette de ne pouvoir s’arrêter, le rêveur allume une cigarette…

Les rideaux noirs du spectacle retombent doucement, le poète se demande, si cela est une fin ou un commencement….


Demain le spectacle sera là, différent d’hier et de demain, unique dans sa performance, jamais pareil depuis la création mais toujours présent, parfois avec un retard, quelquefois en avance  suivant les saisons, toujours présent le Coucher du Soleil comme la promesse de l’Aube…..

2 décembre 2011

Les Vieux Livres





Les Vieux Livres

J’aime les meubles antiques et pas restaurés, ceux qui avec le temps ont perdu leur splendeur et se sont recouverts  d’une patine   irrégulière avec quelques signes d’objets posaient sans attention, avec des fissures dans le bois comme une ride sur un visage autrefois  lisse, j’aime ces meubles avec leurs marques et leurs énergies laissaient par des personnes inconnues, parfois dans des différents pays.

J’aime poser mes mains sur ses meubles, j’aime respirer l’odeur légère qui se dégage quand on ouvre un tiroir, assise sur un fauteuil moderne et confortable j’aime lire et écouter de la musique en leurs compagnies.

Dans un tiroir je garde précieusement quelques Vieux Livres, des livres de poésies  ayant appartenue à ma mère et à mon père, le  livre de prières de mon grand-père, Une ancienne Agada De Pâque cadeau d’une tante a mon père pour son Bar-Mitsva  et quelques dictionnaires. J’ai grandis avec ces livres ca et la je retrouve un signe a moi, une phrase soulignée par ma mère, une tache de vin sur l’Agada, une page au coin recourber. 

Il faut vivre le moment présent et pas le passer et pourtant en touchant ses livres a la couverture abimée, aux pages jaunies, aux préfaces encore visible, je me dis que c’est grâce a ses livres, grâce a mon passer je suis celle que je suis et je vis ce Moment…..Pleinement…. Consciemment….. Appréciant la vie……  

27 novembre 2011

Le Marché aux Puces

Le Marché aux Puces

 Journaliste dans dan un magazine bimensuel je parcours le monde avec un sac à dos en cuir patiné par le temps et un appareil photographique des plus modernes et des plus compacts, ce qui me permet très souvent de photographier sans être vue. Depuis le décès de ma femme je voyage encore plus, et ...je vis que dans des hôtels sombres. Avec ma haute taille et mes 110 kg je réussis à passer pour un homme banal qui ne laisse aucun souvenir, grâce à mon « Body Language «


 J’étais en rapportage en Amériques de Sud, je devais interviewer un éminent professeur sur la transplantation d’organes avec une méthode pas encore appliquée en Europe.

 Deux heures devant moi, je décidais de flâner parmi cette population multicolore, un Marché Aux Puces m’accueillit au tournant d’une avenue, des marchandises éparpillées sur le sol, des vieux appareils ménagers, des boutiques de chiffonniers avec des habits de toutes les modes, un antre ou pèle mêle se mélangeaient des montres et des outils de salles d’opérations.

 Mon appareil cliquait sans arrêt, cà et là un visage s’éternisait, un chien errant à la queue tordue suivit la photo de deux chaises branlantes d’une époque française.

 Là, au coin, entre la rue et une impasse sombre un mannequin m’attendait, une femme poupée, celle, qu’il y a trente ans, portait les habits à la mode dans les plus grands magasins de l’époque. 

Je me figeais en statue de marbre…. Est-ce possible ? Même taille, même coupe de cheveux, et la robe, la robe verte que je lui avais offerte pour son trentième anniversaire et que j’avais brûlée avec toutes ses affaires, la robe verte qui laissait entrevoir sa douce poitrine, la robe verte qu’elle avait portée qu’une seule fois à notre dernier diner… sans m’en apercevoir je photographiais, comme un  déchaîné, moi qui avais brulé toute ses photos, mon appareil me l’éternisa dans tous les angles avec sa robe verte….

25 novembre 2011

Steff (ePotugais)Traduit par mon ami Cicero Melo

Steff

Jale Arditti

Steff é um homem que devora a vida com dentes de carníceiro feroz e um sorriso encantador no rosto. Ele cresceu em uma família normal, teve uma infância agradável. Com a idade de dezessete anos, ele beijou sua mãe e seu pai, colocou um saco nas costas, deixou a sua família, sua cidade e nunca mais voltou.
Steff negociou com tudo. Viajou grande parte do mundo, casou-se quatro vezes em diferentes países. Tem sete filhos, que ele vê uma vez por ano, 01 de abril ... ..
Hoje, Steff tem 62 anos, sua conta bancária é gorda, vive no topo de um arranha-céu com vista para a cidade que oferece todos os prazeres de que ele gosta . Com a idade, o seu apetite não diminuiu, ele consome mulheres, homens, bebidas, jogos, sempre com a mesma avidez. Ele se acredita um homem feliz.
Ele olha para seus sete filhos sentados à mesa com indiferença, suas mães são lembranças distantes, às vezes agradáveis, às vezes desagradáveis. Ele olha para seus filhos e um sorriso sarcástico deforma seus belo lábios.
Ele recebe apenas os seus filhos próprios, nunca as antigas esposas e os outros filhos delas. Ele não tem interesse em suas vidas privadas.
As loiras gêmeas como sua mãe finlandesa, ambas músicas, o gigante vermelho, motorista de caminhão, a mulher de negócios agressivos, com olhos oblíquos, e seu irmão, um estudante de física com a cara aborrecida, o penúltimo de pele dourada e cabelos crespos que morde os lábios e seu irmão ainda adolescente, fruto de suas relações com certa famosa cantora de rock..
Todos se calam, todo se sentem pouco à vontade, todos detestam esta farsa de 01 de abril.
Permanecem à mesa mais um pouco após a refeição, apenas por cortesia, despedem-se com um aperto de mão fria, exceto o gigante de cabelos de fogo, que fica muito tempo apertado em seus braços.
Flora logo vai arrumar e limpar a cozinha. Ele acende um charuto, um vazio toma conta do seu peito ... .. Ele sai para respirar no terraço ...
Quando Flora termina seu trabalho, fecha a porta do terraço. Um charuto meio consumido sobre os ladrilhos... A cidade tragou Steff...

(Tradução do francês por Cicero Melo) 

24 novembre 2011

Steff

Steff

Steff  est un homme qui dévore la vie férocement avec des dents de carnassier et un sourire charmant aux lèvres. Il a grandi dans une famille normale a eu une enfance agréable, a l’âge de dix-sept ans il a embrassait sa mère et son père, un sac sur le dos  a quitté sa famille, sa ville et n’est jamais retourné.

Steff a fait tout les métiers, il a parcouru presque toute la planète, marié quatre fois dans des différents pays  il a sept enfants qu’il voit une fois par an,  le premier Avril…..

Aujourd’hui Steff a soixante deux ans, son compte en banque est bien fourni il vit en haut d’un gratte-ciel qui surplombe la ville qui lui offre tous les plaisirs dont il est friand. Avec l’âge  sa gourmandise ne l’a pas lâché, il consomme femmes, hommes, boissons, jeux,  toujours avec la même avidité il se croit un homme heureux.

Il regarde ses sept enfants assis autour de la table presque indifféremment, leurs mères sont des lointains souvenirs tantôt agréables, tantôt désagréable. Il regarde ses  rejetons et un sourire sarcastique déforme ses belles lèvres.

 Il reçoit seulement ses enfants jamais leur conjoint ou leurs enfants. Il ne porte aucun intérêt à leur vie privée.

  Les jumelles blondes comme leur mère Finlandaise toute deux musiciennes, Le géant roux chauffeur de camions, La  femme d’affaire agressive aux yeux bridés et son frère l’étudiant en physique à l’aire maussade, L’avant dernière a la peau dorée aux cheveux crépus qui mange du bout de lèvres et  son frère encore adolescent fruit de sa liaison avec la fameuse chanteuse de rock.  
Tous ses taisent, tous se sentent mal a l’aise tous détestent cette farce du  premier Avril.
On reste encore un peu après le repas par politesse, on se quitte avec une poignée de mains froide sauf le géant  a la chevelure flamboyante qui le dernier à  partir le serre très fort dans ses bras.

Bientôt Flora viendra ranger la cuisine et nettoyer, Il allume un cigare, un vide se place dans sa poitrine…..Il sort respirer sur la terrasse…

Son travail terminer Flora ferme la porte de la terrasse, un cigare à demi consumer sur le carrelage….La ville a engloutie Steff….


22 novembre 2011

Le Déluge

Le Déluge

Pendant une semaine la pluie purifia l’atmosphère, puis le Déluge  arriva, des trombes  d’eau se sont déversées d’un ciel enragé, nettoyant sur son passage les déchets  d’une civilisation égoïste, inhumaine, injuste.

Cela a durée longtemps, il avait eu le choix, la purification pas le feu ou par l’eau. Il avait choisie la deuxième méthode, car l’eau était aussi la source de vie… 

Avec le temps la fureur du ciel diminua,  souvent  un rayon se faufilait, un arc en ciel apparaissait, promesse de la fin proche du Déluge…
  
La dernière goute tomba avec le premier rayon du soleil, ce matin, a l’aube…..Il regarda son monde…. Vide de tout…. Pas une herbe….Pas une vie rien le vide…. Le silence….. La Beauté du vide et du silence….. La perfection….

La boite de kleenex vide, le sol est parsemé de boules blanches, C’est fini, le Déluge de ses larmes a tout nettoyer, le silence et le vide sont en elle…. Elle peut recommencer… elle peut renaitre de nouveau…. Elle se dirige vers son pc….  Le nouveau roman a pris forme dans le Déluge de ses larmes, Delete sur son Nom, un nouveau fichier…Mute sur son Iphone….. Go…..

18 novembre 2011

La Connaissez-vous ?

La Connaissez-vous ?


Par un jour de pluie, entre deux éclairs couleur d’or et une foudre majestueuse un grand nuage gris la déversa dans une bulle d’eau entre les feuilles de l’arbre centenaire. Le vent la sécha et lui  donna le souffle de la vie.


Protégée par les feuilles, nourrie par les abeilles elle se développa à son rythme, par les énergies souterraines transmises à travers le tronc  elle reçut  force et intelligence, les ondes se déversant du  ciel,lui apportaient   amour et compassion. Prête pour sa mission elle abandonna son gîte et se perdit dans la foule,  parmi nous. 

Elle posa sa main sur nous à nos moments de bonheur, à nos moments de désespoir, elle nous retint au moment de la chute, elle nous poussa vers le succès, elle nous guérit, elle nous berça, elle essuya nos larmes et  rit avec nous, elle effaça  nos cauchemars à notre réveil et nous offrit le sourire de l’enfant,  elle transporta notre dernier souffle doucement vers l’éternité…


Plusieurs fois je l’ai reconnue, dans un regard, dans une pensée, dans une phrase en parcourant un livre, dans  la caresse de la brise, dans un rayon de lune, dans un bouquet de fleurs, dans un bout de chocolat….. Et vous ???????

15 novembre 2011

Mon Petit Arbuste (Gefen)

Mon Petit Arbuste
(Gefen)

  1. Tu portes le nom de l’Arbuste
     Qui nous donne le fruit de l’ivresse,
     Qui nous rend gai ou triste.
     Tu ne me connais pas
     Et Pourtant 
    En toi, sont éparpillés
     Des milliers de mes gènes. 
    Tu as hérité de moi
     Certains traits, 
    Certains dons
     Que tes proches voudront ignorer.
     Tu es près, tu es loin
     Malgré tout et contre tous, 
    Tu es une partie de moi,
     Je fais partie de toi 
    Où que nous soyons 
    Ce lien magique
     Existera éternellement
     Mon Petit Arbuste.

14 novembre 2011

Déformation


Déformation




Elle était née avec une légère déformation au petit orteil du pied droit. Cela ne l’avait jamais perturbée, très souvent chez la pédicure elles riaient ensemble de ce petit doigt qui semblait avoir un sens humoristique par rapport à ses autres compagnons, la façon dont il était planté avec une tache de vin comme une fleur à la place de l’ongle.

L’homme qui partageait sa vie adorait son petit orteil, il disait que cela était le plus beau bijou, sa meilleure parure, en été, il lui offrait les plus belles sandales, parfois il photographiait ce malicieux petit doigt sous des différents angles.

Elle vécut normalement et sa fin fut douce.

Étant de passage dans la ville son petit fils vint se recueillir sur sa tombe, un tout petit arbuste avait fleurie accrocher a la pierre tombale qui ressemblait énormément au petit orteil de sa dernière née……

12 novembre 2011

Imagination Flottante


Imagination Flottante

Dans une ville lointaine près d’un immense lac, caché par une végétation abondante et multicolore, se trouve les vestiges d’un temple  d’une secte inconnue. Les archéologues n’ont pu déterminer la période des ruines, le sol de la région étant inapte aux fouilles souterraines, le site fut abandonné à la nature.

Dans les profondeurs du lac comme un reflet de ce qui a été sa splendeur, le sanctuaire continue à être le centre vital de la ville. La citée a été construite avec des matériaux dont les couleurs s’harmonisent avec les algues et les poissons vivants sous une lumière tamisée par les eaux du lac. Les molécules  de ces constructions sont arrivées avec les citadins il y très  longtemps avec un navire qui les a déversé dans le lac.
Inconnue du monde normal, une sorte de vie active a base d’énergie cosmique prospère et se développe. Les voiliers qui naviguent sur le lac sont inconscients de cette présence, seul parfois, un enfant regardant l’eau imagine ce monde mystique, les parents leur sourient tendrement quant ils décrivent leur vision.

Par une nuit d’hiver, le temps du retour  venu, le navire s’est posé sur les eaux tumultueuses  aspirant vers lui ses voyageurs, il s’élève, entouré  d’un orage d’éclairs et de bourrasque..., d’un hublot mal fermé, une énergie s’échappe...
Au printemps les vestiges du temple se recouvrent de fleurs jaunes qui se reflètent dans le  miroir du lac… 



6 novembre 2011

Buddha Et Des Fleures

Buddha Et Des Fleures

 Je possède plusieurs statues de Buddha en divers matières, en différentes poses éparpillés dans mon appartement. La vue de Buddha me permets presque toujours de me connecter  a sa philosophie, d’abandonner même,  si cela est pour quelques instants mes pensées mes idées qui occupent mon esprit pas toujours positivement.

Il y quelques mois, au printemps, j’ai reçu cadeau  des orchidées blanches. Le mot d’emploie été simple et compréhensible.  A l’avis de tout le monde, la survie serait  presque impossible, je l’ai posé sur ma table de travail, prés de la fenêtre et suivi les instructions d’arrosage.  

Un tout petit Buddha lui tient compagnie.

Nous sommes en automne, les premières orchidées blanches m’ont abandonnées en pleine été, aujourd’hui la pluie tambourine a ma fenêtre, l’hiver bientôt, je lève les yeux de mon pc, une branche couverte  d’orchidées blanches  m’inspirent, le tronc est orné de nouvelles feuilles vertes, mon tout petit Buddha me sourit….. 

1 novembre 2011

La Petite Herbe

La petite herbe

Dans l’immense Océan une minuscule ile, couverte de flores multicolores belles et sauvages.  Les différents vents soufflant  changent l’ile en des tableaux mouvants qu’aucun peintre ne pourrait éterniser sur sa toile.

Une graine inconnue commence à prendre racine, venue de nulle part elle voudrait s’étendre, régner et être unique. Doucement malicieusement elle se propage anéantissant avec ses épines noires les belles couleurs, les tableaux mouvant ont des taches noires.

On accepte, on ne lutte pas, on se laisse envahir. Une toute Petite Herbe d’un vert tendre voudrai  défendre la flore, elle renforce ses racines, elle se multiplie, elle s’accroche, elle demande de l’aide.

L’enfant curieux assis prés du hublot montre a son père un minuscules point noire dans l’étendu bleu….